Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Kulture latina

2 septembre 2012

Les 33 du Chili

L'épopée de trente-trois mineurs du Chili, qui ont passé 69 jours sous terre et dont le sauvetage a captivé le monde entier, a inspiré les cinéastes. Et notamment ceux d'Hollywood qui prépare un blockbuster, le film «autorisé» par les trente-trois hommes.

L'une des plus sensationnelles épopées des dernières années a généré pas moins de trois films, un chilien et deux américain. Les «33», regroupés en société anonyme, et défendus par un grand cabinet d'avocats de Santiago, protègent d'ailleurs les droits de leur histoire.

Mike Medavoy, producteur de Shutter Island et du récent Black Swan a signé fin juillet un accord avec les représentants légaux des mineurs pour «le seul film officiel et autorisé sur l'accident et le sauvetage», selon le communiqué du cabinet Carey.

«C'est le seul film officiel et autorisé sur ce que nous avons vécu dans la mine San Jose. Une grande partie de cette histoire n'a pas été racontée», a déclaré un des 33, Juan Illanes, à l'occasion de la signature.

Le film, qui doit être tourné en 2012, n'a pas encore de réalisateur mais un scénariste: le Portoricain Jose Rivera (Carnets de voyage, 2004), d'après un livre que prépare le journaliste Prix Pulitzer Hector Tobar à partir du journal tenu au fond de la mine par Victor Segovia, l'un des 33, et d'entretiens.

L'histoire se focalisera sur quelques uns des 33, et «ne sera pas un conte de fées, mais montrera le contexte social des mineurs (...) d'où vient leur rage», a expliqué Rivera au quotidien La Tercera. Il songe à l'Argentin Javier Bardem, ou au Mexicain Gael Garcia Bernal dans les rôles principaux.

Ce film «officiel» sera devancé sur les écrans par un long métrage du Chilien Rodrigo Ortuzar, auteur de deux films au succès critique international, dont Femmes infidèles (2004) et All inclusive (2008).

Les 33, qui sortira en 2012, s'attachera au calvaire des mineurs, centré d'autour d'un personnage, mais aussi à ce qui se noua en surface au Chili pendant le calvaire puis après leur sauvetage, à travers le regard d'une journaliste, personnages inspirés des faits réels.

Une autre production américaine, mêlant fiction et réalité mais directement tirée de l'histoire des «33», doit aussi sortir en 2012, sous la direction du réalisateur américain Armand Mastroianni, avec Vincent Spano et Eric Roberts, frère de Julia Roberts.

Miracle underground (NDLR: Miracle sous terre), explorera «les expériences émotionnelles, spirituelles et psychologiques (des 33) dans leur face-à-face individuel avec la mort», au cours des dix-sept jours où ils demeurèrent sous terre, sans aucun contact (avant que l'on découvre qu'ils étaient toujours vivants) souligne le site du film.

Un téléfilm, tourné en un temps record après l'accident, a déjà été réalisé par la chaîne espagnole Antena 3, avec des acteurs chiliens. Sorti en novembre 2010, moins de deux mois après le sauvetage, il n'a toujours pas été diffusé au Chili.

chili

(Source Libération)

Publicité
Publicité
2 septembre 2012

"Viva la vida", Ciudad Juarez : Baudouin&Troubet

De leur séjour à Ciudad Juarez, Edmond Beaudoin et Jean-Marc Troubet ont rapporté un carnet de voyage sous forme de bande dessinée. "Viva la vida. Los sueños en Ciudad Juárez" témoigne de la vie quotidienne de ses habitants, de leurs espoirs et surtout de leurs rêves.

A presque 70 ans, Edmond Beaudoin garde l'esprit d'un jeune baroudeur et surtout d'un homme libre. La Chine, l'Inde, le Chili, Cuba, le Québec, le Mexique, ce Provençal originaire de la région de Nice a parcouru bien des pays et exercé plusieurs métiers au cours d'une vie bien remplie. Sa découverte du Mexique est assez récente. Imprégné du roman de l'auteur chilien Roberto Bolaño 2666 et sensible à la cause féministe, Edmond Beaudoin s'intéresse à Ciudad Juarez et "son enfer". Il décide alors de partir voir l'envers de son décor mexicain en octobre 2010, en compagnie d'un ami dessinateur Jean-Marc Troubet. "Partir à Ciudad Juarez, c'est quelque chose que l'on ne peut pas demander à sa petite amie" glisse-t-il avec un sourire.

Ciudad Juarez traîne derrière elle une telle réputation de terreur et de violence que ses habitants ne sont jamais très enclins à se livrer aux journalistes souvent avides de sensationnel. "Dessiner dans la rue est beaucoup moins intrusif que de venir avec son appareil photo ou sa caméra", explique Edmond Beaudoin. Je disais simplement aux gens: "Offre-moi un rêve et je t'offre un dessin". Et souvent, je recevais un chaleureux abrazo.

Un rêve, c'est aussi un espoir. Depuis de son séjour à Ciudad Juarez, Edmond Beaudoin reste partagé sur le sentiment de la population. "Je crois que certains intellectuels, professeurs ou militants d'associations ont l'espoir que la situation puisse changer mais la plupart des habitants qui vivent un quotidien difficile ont un sentiment de fatalité." "La mort du fils du poète Javier Sicilia est peut-être la goutte de sang qui fait déborder le vase de l'exaspération..." conclut-il.

Publicité
Publicité
Kulture latina
Publicité
Archives
Catégories
Publicité